Encore une soirée cinéma, je ne m’en lassais pas.
J’aimais tellement ces moments intimes dans le noir en tête à tête avec l’écran.
Parfois comme il y a quelques jours, j’y croise des collègues de travail, des amis.
Mais j’aime bien y aller seule, je vais voir ce que je veux, quand je veux et je peux faire des commentaires sans que mes amis s’en plaignent.
En tout cas, notre cinéma faisait le mardi soir à 21h une soirée vieux film.
Ils prenaient un film un peu ancien ou sorti il y quelques années et le passaient avec possibilité d’en discuter avant et après le film. J’aimais beaucoup échanger sur ce que je ressentais par rapport à un film.
Chaque film nous touche différemment, moi je vis chaque film comme une expérience à part.
M’enfin ce soir, je ne devais pas traîner, j’étais plutôt fatiguée, et demain, j’avais une livraison assez tôt.
Le film s’était terminé et je croisais Tom, un jeune de quatorze ans qui adorait les vieux films et qui aimait en discuter des heures devant un soda, avant que sa maman ne vienne le chercher.
Je le saluait, il semblait un peu déçu que je me faufile ainsi et que je ne prenne pas un moment pour discuter mais je lui enverrai un mail dans la semaine, pour que nous allions boire un chocolat, et prendre tout un aprem pour parler et se goinfrer de boissons chaude et pâtisserie.

Quand je passa la porte, l’air frais de ce mois de novembre me réveilla.
Je me suis tâtée à marcher un peu pour rentrer. Il fallait que je ménage mes forces pour demain. Et depuis notre “envolée” avec Willow l’autre soir, je me sentais pas mal fatiguée..
Je n’avais jamais téléporté personne avec moi. Je resserrais mon col, tirais un peu sur mon écharpe et je commençais à me diriger vers la maison. Je pourrais aussi appeler Deimos.
Ca me gênait de le déranger vu l’heure.
Je verrais bien en chemin. Je bullais dans mes pensées. Vu l’heure, la rue bien que principale était moins fréquentée. Quelques voitures, et de rares passants.